En 1912, il y avait environ 40 familles catholiques à Beverly, en Alberta, lorsque les franciscains ont commencé à y célébrer la messe régulièrement. Le père Ethelbert est arrivé de Montréal en 1915 pour aider aux missions et a alors décidé de construire une église pour les paroissiens à Beverly.

Le père Boniface se souvient d’avoir marché jusqu’au couvent dans le nord d’Edmonton, un soir, lorsqu’il a vu devant lui un chariot rempli de chaises, de tables, de bancs et de paniers pleins de tasses et d’assiettes. Le chariot était « tiré par un petit cheval haletant » qui montait la pente en passant par la voie ferrée :

Au sommet, à ma grande surprise, était assis le père Ethelbert, guidant et encourageant le cheval avec des mots aussi attachants que: « Allez, Jerry ! Bravo mon gars ! Waouh, Jerry ! Doucement maintenant ! Attention à tes pas, Jerry ! C’est bien, Jerry ; je savais que tu pouvais y arriver, mon vieux Jerry-boy ! »

Puis, alors que nous nous rapprochions, il a donné libre cours à sa gaieté refoulée avec un chaleureux : « Ha, ha, Bonnie [s’adressant au père Boniface], c’est un truc génial : des acrobaties missionnaires en Occident ! Tu penses que Jerry va atteindre Beverly avec cette charge ? »

Je lui ai assuré que connaissant les exploits passés de Jerry en tant que coureur (même si c’était quelque chose de son lointain passé) et connaissant les compétences équestres du pilote, il y avait une chance que le sort lui soit favorable