(C’est mon homelie du 24 novembre. L’évangile est Luc 20, 27-40)
La question de la résurrection des morts est encore une question très difficile à comprendre. Dans la pensée moderne, où on pense que la science moderne explique le mystère de l’existence, la résurrection est un problème. Beaucoup de personnes ne peuvent pas avoir l’espoir d’une vie éternelle. Les sadducéens ne sont pas les seuls à mettre en doute la possibilité de la résurrection. Ils posent alors la bonne question.
Pour beaucoup de personnes, le mariage est la relation la plus importante. Pour ceux qui se marient, le choix de la femme ou du mari est une décision qui définit leur place dans la société. Cela pourrait être la décision la plus importante de leur vie. Dans la société juive au temps de Jésus, cela est vrai particulièrement pour les femmes. Mais ce n’est pas seulement une question des structures sociales, mais quelque chose de plus générale. Le mariage est quelque chose que nous choisissons. On doit être libre de choisir son époux pour que le mariage soit valide. Nos choix nous définissent et le choix d’un conjoint est le plus important.
Pour les sadducéens, le problème est évident : Si le choix de notre conjoint nous définit, si ce choix détermine qui et ce que nous sommes dans cette vie, la résurrection doit inclure cette relation et la relation du mariage est une relation exclusive. Cependant dans cette vie, une personne pourrait être mariée plusieurs fois, comme dans cet exemple.
Une femme dont le mari est décédé doit avoir la sécurité d’une famille et du mari. C’est évident dans une société sans la sécurité sociale du monde moderne. Comment peut-on alors comprendre le sens de cette contradiction : l’exclusivité du mariage avec une personne, la possibilité d’un autre mariage avec une autre personne dans cette vie et la vie éternelle pour toutes ces personnes et leurs mariages ?
Jésus donne une réponse, même s’il n’explique pas tout le mystère de la résurrection des morts. Il souligne seulement ce qui est le plus important pour comprendre la résurrection. La vie éternelle qui nous a promis est une vie dans laquelle la relation avec Dieu nous définit. Toute existence, en corps et en esprit, n’est pas simplement un fait de la science. C’est toujours l’existence en relation avec un autre. Mais la vie éternelle n’est pas seulement l’existence avec les autres personnes qui sont créées comme nous, mais l’existence éternelle est une relation avec les personnes éternelle : Dieu le Père, le Fils, et le Saint-Esprit.
Ceux-ci connaissent Dieu et ceux qui sont connus par Dieu, vivraient avec Dieu pour l’éternité. Ils vivent en communité avec Dieu et l’autre. L’autre, ce sont les prophètes et les patriarches, comme Abraham, Isaac et Jacob. L’autre est nous aussi, qui sommes le peuple de Dieu et le corps du Christ. La vie éternelle en cette communité, c’est notre fois en la résurrection des morts.