Par Noëlle M.
Il y a une joie profonde et intense à se montrer vulnérable devant le Christ.
Ceci fut l’une de mes prises de conscience les plus marquantes en participant au Synode Franciscain au Mont Saint Francis à Cochrane, Alberta, la fin de semaine dernière.
Pour la première fois, des laïcs étaient invités à se joindre à une réunion à la Province du Saint-Esprit des Franciscains pour un discernement synodal. Des hommes et des femmes laïcs et consacrés, au total 49 d’entre nous venant de tout le Canada, se sont réunis pour discuter de la direction dans laquelle l’Esprit Saint menait l’Église et ce que signifie pour nous exactement une « église synodale ».
En remplissant notre journée de prière et en étant attentifs dans nos discussions, nous avons cultivé une atmosphère d’accueil qui a inspiré les gens – beaucoup se rencontraient pour la première fois – à partager des pensées et des opinions issues des profondeurs de leurs cœurs.
J’ai été frappé par la profondeur des partages auxquels tout le monde s’est engagé, et j’ai été submergé par l’amour que le reste du groupe a montré en réponse. Des orientations sexuelles, aux addictions, aux traumatismes d’enfance et aux peurs, nos conversations ont touché tous les sujets concevables, et à partir de là, nos conversations ont tissé nos expériences de vie dans nos perceptions de notre foi et de l’église.
Concentrés sur le thème « Reconstruis Mon Église ! », nous avons réfléchi sur trois sujets pendant la fin de semaine. D’abord, le charisme : où en étions-nous dans nos propres voyages de foi personnels ? Où et comment entendons-nous la voix de Dieu ? Ensuite, la communion : que signifie être une église synodale ? Où allons-nous – individuellement et collectivement ? Et enfin, la mission : quelle est notre vision pour l’Église, et où voyons-nous l’église et le Saint-Esprit nous appeler à aller ?
Certaines pensées étaient idéalistes, tandis que d’autres étaient concrètes ; et bien que nous n’étions pas d’accord sur tout, nous avons atteint une sorte d’accord sur tous les sujets par la prière et la discussion.
Alors que notre journée était remplie de prières, de messes et de discussions, nos soirées étaient laissées libres pour fraterniser. Les Franciscains sont bien connus pour leur sens de la fraternité dévouée, et ils n’ont manqué aucune occassion pour nous accueillir à bras ouverts, avec des cœurs aimants, en n’oubliant pas les promenades dans la nature, les jeux de société, le karaoké et beaucoup de collations !
Lors de notre dernier jour, en grand cercle, nous avons partagé ce que nous retenions de notre expérience et ce pour quoi nous étions reconnaissants. Le sentiment de gratitude était le plus retentissant pour les uns les autres, mais aussi nos expériences de la fin de semaine passé, notre confiance mutuelle, notre amour pour notre Église, et notre unique vraie Foi.
C’est à travers notre vulnérabilité mutuelle et notre vulnérabilité devant le Christ que nous avons réalisé que nous sommes intrinsèquement liés dans notre voyage ensemble dans l’Église. Ensemble, nous avons vécu personnellement l’église du Synode que nous avions imaginée dans nos groupes de discussion, et nous sommes partis en nous sentant habilités à apporter nos nouvelles perspectives à nos propres paroisses.
Ce synode a été transformateur dans notre compréhension de ce à quoi nous sommes appelés en tant qu’église. Nous sommes appelés à être des missionnaires inclusifs du Christ. Nous sommes tous des voix distinctes mêlées dans la symphonie de l’Évangile composée par le Christ.
Je suis tellement reconnaissante d’avoir été invité à participer à ce synode et à tous ceux qui l’ont organisé. Je suis reconnaissante pour les amis que j’ai rencontré, et pour tous les rires, les larmes, et l’amour que nous avons tous partagé cette fin de semaine. Plus important encore, je suis reconnaissante en vers mon Dieu qui sauve, et mon Dieu qui aime.
Veni Spiritus Sanctus.